Revisiter le mot chance

On me dit souvent : « Quelle chance tu as de pouvoir travailler de la maison avec ton enfant. » Ce à quoi je réponds : « c’est un choix que j’ai fait il y a très longtemps déjà. Enfant, j’ai eu une maman à la maison. Je me suis toujours promis d’offrir à mes enfants une expérience la plus près possible de la vie que ma mère nous a offerte. »

Ce rêve d’enfant a nourri et motivé mon parcours jusqu’à ce qu’il devienne réalité. Pour moi, la chance, c’est gagner à la loterie, et pourtant je remets même en question la pérennité de cette chance. Je serais curieuse d’entendre le discours que tiennent les gens qui ont remporté plusieurs millions. Est-ce vraiment de la chance? Le matériel que je possède est sans vie. En toute honnêteté, le plaisir et l’engouement que je retire après l’acquisition d’un nouvel objet sont souvent éphémères. Si le hasard m’amenait à gagner un gros lot d’une dizaine de millions, jamais je ne changerais ma vie. La facilité a cette fâcheuse habitude d’enlever la valeur du travail qui nous permet de réaliser nos objectifs.

J’ai justement mis beaucoup d’efforts pour arriver à toucher à mon rêve. Je crois que ce travail acharné me permet de l’apprécier davantage. Le temps de qualité que je passe avec les gens que j’aime, pour moi, c’est ça le gros lot. Être à la maison avec mon fils, c’est l’aboutissement de maints efforts qui se poursuivent encore. Ça n’a effectivement pas de prix.

Je ne changerais ma vie pour rien au monde, pas même pour un salaire de 100 000 $ par année à travailler au centre-ville, coincée jour et soir dans la circulation. Et dire qu’il me faudrait laisser fiston derrière. Ah ça, jamais!

Notre chance — un concept qui, je l’avoue, me laisse un peu perplexe — c’est nous qui la créons. La beauté de la création, c’est qu’on peut lui donner la forme que l’on désire. Dans la vie, on choisit d’être heureux. La vie nous envoie des défis, des personnes et des cadeaux, il nous suffit de les accueillir, de les reconnaître et de les trouver. J’ai fait le choix d’être travailleur autonome malgré toute l’insécurité financière et l’instabilité d’horaires six jours par semaine, mais aussi pour toute la liberté que cela me procure. J’assume pleinement mon choix! Oui, je l’accorde, c’est un PRIVILÈGE d’être aussi bien entourée par ma famille, mes amies et mes précieux collaborateurs, sans qui ce rêve ne serait pas réalité.

Déjà plus de treize ans sont passés depuis le début de ce parcours et j’ai encore la flamme et la passion des premiers jours. Comme la tradition nous donne jusqu’au 31 janvier pour offrir nos meilleurs vœux pour la nouvelle année… J’en profite pour vous souhaiter à tous la santé afin que vous aussi vous puissiez créer votre bonheur et ainsi apprécier tout ce que la vie vous donne.

N’attendez pas que la chance vous sourie! Créez vos désirs et choisissez d’être heureux ! Bonne et heureuse année 2017 à tous et merci de prendre le temps de nous lire.